Dominique FRANCHE

Cher Monsieur Franche,
J'étais votre élève en hypokhâgne.
Vous étiez dur mais juste. Votre humour associée à cette redoutable rigueur. Vous nous faisiez peur et pourtant, nous vous aimions.
C'est grâce à vous que je me suis engagé en géopolitique.
Quelle triste nouvelle.
Merci pour ce que vous avez fait pour nous ❤️

C'est largement grâce à Dominique que j'ai eu une carrière universitaire. Nous étions en rapports amicaux à l'ENS, et il a offert de m'initier à la géographie (les historiens-géographes, ce que je suis, étant généralement nuls en géographie, je ne faisais pas exception, et l'agrégation se profilait à l'horizon...). C'est peu dire que son coaching rigoureux a mis en lumière son excellence scientifique, sa parfaite connaissance de la discipline, et sa capacité à la transmettre de manière incroyablement efficace. J'ai passé l'agrégation grâce à l'épreuve de géographie, et j'ai passé l'épreuve de géographie grâce à lui, et au final j'ai fini par aimer la géographie —comme lui. Nous sommes restés en contact un certain temps, lui rendant visite avec mon épouse de temps à autres à Bécon-les-Granits (Dominique, grand amateur de contrepéterie, ne l'appelait jamais comme cela...) —il nous a aussi initiés au Coteau du Layon... Nous sommes partis aux États-Unis et avons perdu le contact, ce que je regrette maintenant. Supérieurement brillant, de loin le meilleur géographe que j'aie connu, drôle, spirituel, mais aussi très, trop, discret et pudique, il a partagé avec nous ses remarquables analyses sur le Rwanda, que je n'ai jamais oubliées. Nombre de gens qui répandent encore aujourd'hui leur ignorance sur les ondes feraient bien de s'en inspirer; elles n'ont pas eu le retentissement qu'elles méritaient. Et maintenant nous perdons beaucoup avec son départ. Que la famille reçoive ici toute notre sympathie et nos condoléances.

Dominique fût l'un de mes meilleurs amis pendant toute ma vingtaine, je l'ai perdu de vue en partant en Éthiopie. Nous avons passé des Noël de célibataires ensemble, des dîners délicieux, et des conversations profondes interminables. Il se sentait "athée mystique", j'espère qu'il a trouvé la paix de son âme.

J'ai beaucoup appris de lui, et il reste vivant dans mon souvenir, toutes mes condoléances à sa famille et ses amis. Je viens lui rendre un dernier hommage, en mon nom propre et pour ma sœur qui avait vécu avec lui.

Il n'a pas encore de page Wikipédia, qui puisse donner accès facilement à ses travaux publiés, j'espère que nous allons y remédier tous ensemble très bientôt!

J'ai eu la chance de partager sa vie pendant presque 2 ans, il y a plus de 20 ans. J'ai aimé sa finesse d'esprit, son humour parfois grinçant et son érudition. La gastronomie faisait partie des plaisirs qu'il aimait partager. J'ai souvent regretté qu'il ne publie plus, il avait beaucoup à dire et à nous apprendre.
J'espère qu'il a su être heureux.
Mes condoléances à sa famille et à ses proches.

Dominique Franche fut particulièrement lucide sur le génocide des Tutsi. Son livre "Généalogie du génocide rwandais" (éditions Tribord) eut une grande importance pour ceux qui cherchaient à connaitre ce qui s'était passé contre les Tutsi au Rwanda.
Mes condoléances à sa famille.
Emmanuel Cattier